Ces freins qui t’empêchent de changer de métier
Quelques exemples de freins intrinsèques : ces barrières que l’on se met à soi-même
Bien souvent, ces freins que l’on porte à l’intérieur de soi, sont signe d’un manque de confiance en soi.
- « Est-ce que je suis à la hauteur ? Ai-je les compétences nécessaires ? Et si je ne réussis pas, qu’est-ce que je ferai ? » Voilà quelques exemples montrant la peur de l’échec. Échouer, c’est le pire scénario possible que tu peux imaginer. Et… c’est bien normal d’en avoir peur. Et que cela puisse te paralyser. Mais c’est sans compter sur ta capacité à rebondir, et à tirer des leçons de toutes tes expériences passées !
- « J’ai peur que mon entourage ne me soutienne pas assez pour que je puisse aller au bout de mon projet. » Se retrouver seul(e) ou incompris(e) dans ses démarches pour changer de métier est très naturel. Mais c’est négliger la force de persuasion dont tu peux être capable auprès des autres pour leur montrer – et le convaincre – que tu prends la bonne décision.
- « Je sais ce que je veux quitter, mais… qu’est-ce qui m’attend vraiment ? Est-ce que faire des sacrifices, cela vaut le coup, finalement ? » Cette objection montre une peur de quitter sa zone de confort, autrement dit, c’est la peur de l’inconnu. Sauf que, si tu y réfléchis bien, tu as déjà franchis le pas un paquet de fois, et tu as toujours su t’adapter. Alors, pourquoi pas pour réussir ta reconversion ?
Les freins extrinsèques : la plaie quand on veut changer de métier
D’autres obstacles existent qui ne sont pas exclusivement de ton ressort. Ce sont des limites. Si certaines peuvent être contournées, c’est plus compliqué pour d’autres. Mais rien n’est impossible.
Voici les principaux freins extrinsèques :
- la géographie : par exemple, vivre dans un endroit mal desservi ; vouloir faire une formation très loin de chez soi…
- la famille : par exemple, avoir de jeunes enfants ; devoir aider des parents vieillissants au quotidien…
- les limites physiques : par exemple, avoir une maladie ou un handicap ; manquer d’énergie, car finalement, la retraite dans 10 ans, ce n’est pas si loin…
- le temps : par exemple, ne pas réussir à dégager du temps pour soi dans un quotidien bien chargé ; trouver une durée de formation trop longue…
- l’argent : par exemple, ne pas pouvoir arrêter de travailler ou gagner moins, car il y a des charges à payer ; je n’ai pas les moyens de me payer cette formation…
Comment lever ses freins ?
Petite méthode
- Identifie-les. Ci-dessus, tu as plein d’exemples de freins qui bloquent ton passage à l’action pour changer de métier. Mets des mots sur ce qui te hante, te dérange, ou encore sur les objections que tu te fais à toi-même ou que l’on te fait.
- Trouve ce que chacun de tes freins traduit comme besoin pour toi.
- Associe chacun de ces besoins à des ressources dont tu disposes pour les lever ou les contourner.
Ainsi, tu y verras beaucoup plus clair. Tu peux avoir besoin d’être accompagné pour cela.
Focus sur THE frein quand on veut changer de métier : la question financière
On ne va pas se mentir : l’argent, c’est le nerf de la guerre. Et le vertige que tu peux ressentir face à une potentielle insécurité financière est très sain. Pour commencer, tu peux voir de façon très transparente où tu en es. Les faits – ici les chiffres – devraient te permettre d’envisager les choses la tête froide.
Fais le point sur ta situation financière actuelle : concrètement, de combien as-tu besoin pour vivre correctement chaque mois ?
- Liste tes postes de dépense incompressibles.
- Liste ceux qui sont importants pour toi (mais pas indispensables).
- Liste tes dépenses superflues et dont tu pourrais te passer sans problème.
L’enjeu est d’aller dénicher le plus de dépenses superflues et de réduire les postes de dépenses importants sans être indispensables, quand c’est possible.
Si tu en venais à changer de métier, quelle serait ta situation ?
Autrement dit, si tu mettais en œuvre ton projet, comment pourrais-tu t’assurer des revenus ?
Pour travailler là-dessus, tu peux, par exemple :
- t’appuyer sur le simulateur France Travail qui permet de calculer le montant des indemnités chômage (si tu es en salariat et qu’une rupture conventionnelle est envisageable) ;
- voir si tu peux bénéficier d’une rupture conventionnelle, et évaluer le montant qui pourrait t’être octroyé par ton employeur ;
- réfléchir à une monétisation de ce que tu possèdes actuellement (louer ton appartement, ta voiture, etc.) ;
- réfléchir à des bons plans pour éviter certaines dépenses (échange d’appartements pour les vacances, par exemple) ;
- faire le point sur ton épargne : aujourd’hui, de combien disposes-tu dans ton bas de laine ?
- etc.
Fais une simulation
Est-ce que ta situation serait viable avec un changement de métier ? Tu peux simplement évaluer et additionner toutes tes sources de revenus possibles, puis faire la somme de toutes tes dépenses incompressibles et indispensables. Et faire la différence entre les deux. Si tu as plus de sources de revenu potentielles que de dépenses, d’un point de vue financier, la mise en œuvre de ton projet est possible : il n’y a pas de frein réel. C’est une bonne nouvelle ! En revanche, si tu as plus de dépenses que de sources de revenu potentielles, tu peux, par exemple réévaluer tes dépenses et tes sources de revenu ou encore choisir de te constituer un petit capital pour mettre en action ton projet un peu plus tard.
Alors, pour ne pas continuer à procrastiner, pourquoi ne pas te faire accompagner par un professionnel du bilan de compétences ? Avec lui, tu pourras vraiment avancer dans ton projet de changer de métier. Et puis, tu pourras relativiser un certain nombre de tes freins, et en lever d’autres. Prêt(e) à faire le premier pas ?