Savoir pitcher son projet est utile dans de très nombreuses situations. Et plus particulièrement lorsqu’il s’agit de faire une reconversion professionnelle. En bilan de compétences, lors de l’enquête métier, pitcher son projet permet de trouver des interlocuteurs plus facilement. Alors, comment faire ? Voilà notre méthode.
Un pitch, c’est quoi ?
Un pitch est une explication brève et précise d’un projet, d’une idée, d’un récit. En effet, l’objectif est de faire passer un message. Le pitch se fait généralement à l’oral, mais il peut aussi être réalisé de façon écrite. La durée du pitch dépend du temps que l’interlocuteur ou interlocutrice (ou lecteur/lectrice) est prêt à y consacrer. Il faut donc susciter sa curiosité pour lui donner envie d’en savoir plus, de poser des questions.
Pitcher son projet : pour quoi faire ?
Le pitch est un exercice qui peut être fait pour soi-même, mais qui sera surtout à destination de futurs interlocuteurs. Alors, dans le cadre d’un bilan de compétences, cet exercice permet, en fonction de là où en est dans sa réflexion, de mettre au clair :
- sa démarche : par exemple, pourquoi on fait un bilan de compétences ;
- ses recherches : par exemple, pour solliciter le témoignage de professionnels lors de ses enquêtes métiers ;
- son projet : par exemple, si on envisage une reconversion ou réorientation professionnelle, une reprise d’études ou une formation, une création d’entreprise, une recherche d’emploi, une mobilité, etc.
L’objectif du pitch est de convaincre une autre personne – voire de se convaincre soi-même – du bien-fondé et de l’intérêt de la démarche/les recherches/le projet dans lequel on est engagé.
Comment faire un pitch impactant ?
Préparer la trame de son pitch
En fonction du cadre dans lequel le pitch va être utilisé, il faut réfléchir très précisément au message à faire passer. Sous la forme d’un brainstorming, il est donc possible de se poser les questions suivantes :
- Quelle est mon intention pour ce pitch : à quoi va-t-il me servir ?
- Quel est LE message que je veux faire passer ?
- Qu’est-ce que j’attends de mon interlocuteur ou interlocutrice ?
Élaborer le message à faire passer
Pour construire la structure d’un pitch, on peut imaginer une histoire qui suscitera de l’intérêt, voire de l’émotion auprès de l’interlocuteur ou interlocutrice. À cet effet, rien n’est meilleur que de faire preuve d’authenticité. Comme première approche, il est recommandé que le pitch ne dépasse pas 2 minutes à l’oral, soit 6-8 lignes à l’écrit.
Afin d’ordonner toutes les idées identifiées en vue de faire son pitch, nous conseillons de suivre la méthode du golden circle (ou cercle d’or) proposée par Simon Sinek. Pour les curieux, voir l’extrait sous-titré en français (on est sympa, hein !) de la conférence TED de Simon Sinek, How great leaders inspire action (2009).
Selon Simon Sinek, un discours, quel qu’il soit, est plus impactant si on fait sa présentation dans l’ordre suivant :
1. « Pourquoi »
Le « pourquoi » : c’est la mission, ce qu’on cherche, ce qui fait sens pour soi. Autrement dit, cette première phase permet de se présenter brièvement, en profondeur et avec sincérité.
2. « Comment »
Continuer avec le « comment », c’est indiquer ce qui nous distingue, c’est-à-dire, son style, ses talents, ses compétences, sa personnalité. Autrement dit, cette deuxième phase permet de se démarquer personnellement.
3. « Quoi »
Enfin, terminer par son « quoi » permet de montrer les solutions identifiées par rapport à la situation pour laquelle on sollicite son interlocuteur ou interlocutrice. C’est dans cette phase qu’il est possible de chercher à l’impliquer. Ainsi, si on sollicite un témoignage, on peut demander un rendez-vous. Ou encore, si on cherche un financement pour une formation ou pour monter une entreprise, il est possible de demander si le projet semble pertinent, si la personne sollicitée a déjà rencontré les mêmes questionnements, etc.
S’entraîner pour bien savoir pitcher son projet
Plus on s’exerce, plus on va maîtriser son pitch. Et plus on sera capable de l’adapter à ses interlocuteurs. Le fameux « C’est en forgeant qu’on devient forgeron » cher à Aristote…
Pour cela, on conseille de :
- Apprendre les grandes lignes de son texte. Attention toutefois à ne pas avoir l’air de le réciter.
- Le travailler à haute voix, si possible devant un miroir, et/ou en se filmant ou en s’enregistrant pour identifier ses tics de langage, sa posture, ses intonations, etc.
- Le tester auprès d’une personne de confiance et de bon conseil, puis d’en faire un débrief après.
C’est typiquement un exercice qui peut être réalisé en bilan de compétences, avec son coach. Ainsi, pitcher son projet ne posera plus aucun problème !
Besoin d’en savoir plus pour réaliser son enquête métier ? Pour identifier les bonnes questions à poser aux professionnels, c’est par là.